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Le groupe détecteur

L'équipe Jacobé

Jean Jacobé
André Rambaud
Pierre Convert

A peine constitué l'ILL embauche des spécialistes de la détection des neutrons. Nous ne citerons ici que les membres de l'équipe initiale :

Jean Jacobé (1967–1993 : 4ème ou cinquième embauché à l'ILL)

Arrivé au LETI en 1960 comme technicien et passé ingénieur EIE (École des Ingénieurs Électronicien de Grenoble) en 1967. Il travaille 2 ans au LETI sur le projet de multidétecteur de D1B sous la responsabilité de R. Allemand avant de devenir chef du groupe détecteur de l'ILL.

André Rambaud (1969-1998)

Technicien. Il a équipé toutes les manips de l'ILL du point de vue détection. Il assurait l'assistance technique auprès des physiciens et les aidait dans leur recherche de diminution du bruit de fond. Créateur de la "procédure Rambaud" permettant d'effectuer les réglages des voies de mesure de D11, faisceau ouvert en toute sécurité.

Pierre Convert (1970-2003)

Thésard de Edouard Roudaut (CEA-CENG), il travaille sur le développement d'un multidétecteur à gaz BF3 pour D1B, le futur diffractomètre de poudres de l'ILL. Il est embauché à l'ILL en 1970 comme responsable de D1B. S'il n'était donc pas administrativement rattaché au groupe détecteur, il a tant fait dans ce domaine qu'il est justice de lui donner une place ici.

Jacques Ratel - Electronicien
Pierre Gamon - Cableur
Jean-Baptiste Pernock - Cableur

Les moyens techniques des débuts

Au départ, une grande partie des moyens techniques venaient du LETI. Ce dernier a très vite transféré son savoir-faire à la CERCA qui n’a pas poursuivi dans cette voie bien longtemps. Selon Jean Jacobé, son groupe disposait des équipements suivants :

- une chambre pour le montage en atmosphère la plus propre possible
- un système de pompage pour faire le vide
- un ensemble (assez compliqué) pour le mélange des gaz pour les détecteurs à double fenêtre
- des "chaussettes" chauffante pour étuver les détecteurs

C'était donc assez limité et on note qu'il n'y a pas de vraie salle blanche pour la construction de détecteurs alors que celle-ci devenait de plus en plus pointue. Cela amènera à une vraie crise vers 1980-1983, où la fiabilité des multidétecteurs à gaz construits à l'ILL pose problème, comme le montre les compte-rendus de l'époque. Par exemple, le projet D19B (détecteur 512x64) est confié au LETI qui est mieux équipé. On verra aussi que le succès du détecteur de D20 ne sera assuré que lorsque une pseudo salle blanche sera finalement construite au hall d'essai.

L'équipe Oed

Peter Geltenbort
© ILL
Anton Oed
© Artechnique, Grenoble
Dominique Feltin
© ILL

A l'ILL y a un consensus pour dire que l'arrivée de Anton Oed (1983) a changé la donne. Il avait préalablement travaillé au développement des détecteurs du spectromètre Cosi Fan Tutte (PN8), détecteurs qui ont si bien fonctionné qu’ils ont ensuite servi de modèle à de nombreux autres instruments de physique nucléaire. Sous son impulsion, le groupe détecteur considérablement changé ses techniques de travail et a renforcé ses moyens techniques.

Peter Geltenbort (1983 - 1993)

Physicien sur PN8, il accepte la direction du groupe afin de décharger son ami Anton Oed, dont il admire le travail, de toutes ces taches administratives qu'il affectionne peu.

Anton Oed (1983 - 1998)

Physicien détaché de l'Université de Tubingen sur PN8. Il sera l'inventeur des MSGCs (MicroStrip Gas Chamber). Suite à la panne du réacteur en 1991, l'ILL réduit son personnel et Anton passe chef du groupe détecteur en 1993 tandis que Peter devient responsable de PF2, la turbine à neutrons ultra-froids (UCNs).

Dominique Feltin (1982 - 2002)

Ingénieur en provenance du département de physique du plasma et fusion contrôlée de Fontenay-aux-roses.

Rambaud (- 1998)

...

...
etc. <-- Peter, Bruno, complètez STP

Les moyens techniques se renforcent

....

...  Peter ? Bruno ?

...

L'équipe Guérard

Bruno Guérard fait sa thèse dans l'équipe de Georges Charpak (??date???). Sa première activité à l'ILL sera le dépannage réussi du multidétecteur de D11. etc.. etc..

Le groupe détecteur renforce notablement ses moyens techniques grâce à la fabrication de détecteurs pour d'autres centres de neutronique.

Les moyens de l'équipe en 2021

La mode a longtemps été de sous-traiter le plus possible mais, pour la réalisation des moutons à 5 pattes que sont les prototypes et la production de détecteurs à l'unité, cela s'est avéré être très inefficace car l'industrie hésite à tenter des projets risqués. Le groupe détecteur s'est donc doté d'un atelier mécanique bien équipé et essentiellement financé par ses réalisations pour d'autres centres de neutronique. Il réalise maintenant le plus possible de choses avec ses propres moyens techniques mais transfère son savoir-faire à l'industrie lorsqu'un projet prend de l'ampleur.

Ses principaux équipements sont :

- un ensemble de machines outils classiques
- une machine numérique 4 axes (Deckel DMC 1450V)
- deux machines à électroérosion (FANUC Robocut alpha-0iE et FANUC alpha-1iD+)
- une grande étuve de ???? m x ??? m
- une salle à atmosphère contrôlée
- ???

Vue d'ensemble de l'atelier mécanique SEA/SDN
©2022 ILL & ecliptique.com, Laurent Thion
Sylvain Cuccaro et la machine 4-axes Deckel DMC 1450V
©2022 ILL & ecliptique.com, Laurent Thion
Sylvain Cuccaro et la machine à électroérosion FANUC alpha-1iD+
©2022 ILL & ecliptique.com, Laurent Thion
Etuve permettant le dégazage de détecteurs de grande dimension. Ici un élément du détecteur de IN5
©2007 ????

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Dernière mise à jour: 03 September 2022