Le découpage des colliers de serrage des manchettes sur le bidon était une phase cruciale, car irréversible, pour la structure du bidon qui était en place.
Aussi après la "fronde" des physiciens, il fallut étudier avec un soin extrême le fonctionnement et la réalisation de ces appareils vitaux pour l’étanchéité entre l’eau lourde et l’eau légère, durant les cyclages thermiques du réacteur. Deux physiciens en charge de ce problème jusqu’au remontage final furent remarquables. C’est toujours un point extrêmement sensible, quant à la pérennité du réacteur, que le fonctionnement de ce système autobloquant malgré les cycles thermiques car une fuite de seulement une dizaine de litres d’eau légère dans le circuit d’eau lourde serait extrêmement pénalisante quant à la réactivité de fonctionnement du réacteur.
Si l’opération venait à être répétée ultérieurement, il serait extrêmement important que le principe de fonctionnement de ce système soit bien appréhendé par les équipes opérationnelles afin d'éviter, en particulier, le problème apparu au cours du serrage de la boulonnerie d’un réacteur à Saclay.

L'ILL était doté d'un atelier de mécanique "froid" (matériaux non-radioactifs), mais qui fut converti en atelier "chaud" afin d'usiner pour notre compte des pièces "semi-chaudes" en ayant pris les aménagements et précautions nécessaires.
En créant des outillages simples et souvent géniaux, les responsables purent surpasser les procédés habituels de découpe des structures hybrides (découpe laser par exemple) qui auraient été bien plus coûteux !

Cette réunion, survivance de l'époque de la construction initiale du réacteur, avait toujours cours à l'ILL.
Durant les travaux, elle eut toujours un grand succès ! En peu de temps, la situation exacte et réelle de l’avancement du projet y était précisée.

Le SPR effectua une campagne de mesure d’activité radiologique bas niveau à partir de l’échantillonnage des matériaux du bloc pile. Cela fournit une base de données qui permit d’encadrer exactement les opérations d’usinage du RHF.
Ce qui est plus inattendu est que ces données ont servi ultérieurement à la réévaluation des dommages dûs à l’irradiation sur les cuves des réacteurs Célestin de Marcoule qui étaient également des réacteurs à eau lourde.

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