Historique
L’enseignement international à GRENOBLE
Cet aperçu de 35 ans le l'histoire de l’enseignement international à Grenoble est organisé comme suit :
- Les bases historiques
- Pas à pas de 1971 à la rentrée scolaire de 2002
- L'enseignement primaire
- L'enseignement secondaire
- 1986-1987 - Les sections internationales
- 1988 - L'ESRF entre en piste
- 1993 - L'ADEIRG devient un acteur majeur
- 1995 à 2002 - Le projet de Cité Scolaire Internationale à Europole
- Autres projets portés par l'ADEIRG
- Où en est-on en 2014 ?
- Commentaire final de l'auteur
En annexe :
- quelques témoignages de parents et jeunes qui se sont inscrits dans ce parcours (un succès pour certains, plus difficile pour d’autres)
- une liste des enseignants de cette période.
Les bases historiques
22 Janvier 1963
La signature du Traité d’Amitié entre la France et l’Allemagne ouvre la voie à une collaboration entre les deux pays dans bien des domaines. Dans le domaine scientifique, ce seront les discussions du projet commun du Réacteur à Haut Flux de Neutrons, à l’initiative des Professeurs Maier-Leibnitz et Néel.
17 Janvier 1967
L’accord pour la construction du Réacteur à Haut Flux de neutrons à Grenoble est signé. Les travaux de construction commencent début 1968 et, rapidement, du personnel est engagé, allemand et français dans un premier temps, puis britannique à partir de 1973. Se pose alors la question de l’enseignement des enfants de ce personnel : les conventions créant l’Institut Laue-Langevin (ILL) et, à partir de 1988, le European Synchrotron Radiation Facility (ESRF), comportent en effet l’obligation pour la France de mettre en place une éducation gratuite, adaptée, permettant une réinsertion de ces enfants dans le système éducatif de leur pays d’origine.
Quel type d’enseignement adopter ? Il faut tenir compte de différents éléments :
- les scientifiques sont recrutés sous contrat de 5 ans. La question du retour dans le pays d’origine se pose avec, pour corollaire, le problème de leurs enfants et de leur réintégration dans leurs systèmes scolaires d’origine ;
- il faudra, dans le même temps, favoriser l’apprentissage d’une langue allemande, puis anglaise pour les enfants français intéressés ;
- aucune école adaptée n’existe à Grenoble dans ces années de démarrage de l’Institut.
Deux types de structure sont envisageables, soit une Ecole Européenne, soit des Sections Internationales, dont les principes de base sont brièvement décrits ci-après. Afin de guider le choix, des enquêtes sont donc menées dans les années 1985/1990 auprès :
- des Ecoles Européennes de Bruxelles et de Munich,
- des Ecoles Internationales de Saint Germain-en-Laye et de Ferney-Voltaire.
Ecoles européennes
Leur déclaration de principe est ainsi rédigée :
"Cette école rassemblera, dès le premier âge scolaire et jusqu’au seuil des études universitaires, des enfants d’Allemagne, Belgique, France, Italie, Grand Duché du Luxembourg, des Pays-Bas et d’autres pays intéressés à la construction d’une Europe unie. Chacun de ces élèves, tout en poursuivant avec des professeurs de son pays l’étude de sa langue maternelle, de sa littérature et de son histoire nationale, doit acquérir dès l’enfance la pratique d’autres langues, et bénéficier de l’apport conjugué des diverses cultures qui forment ensemble la civilisation européenne."
L’ensemble du cycle débouche sur le baccalauréat européen, formellement reconnu par les pays de la Communauté, la Suisse, l’Autriche et certaines universités américaines. La France a reconnu le principe d’équivalence du baccalauréat européen par arrêté du 27/10/1964.
Les enseignants de ces écoles sont détachés par leur pays d’origine. Une association des parents collabore à la vie de chaque établissement ; elle gère notamment les questions de transport et de restauration.
Ce type d’école présente des avantages, par exemple :
- son idéal européen répond aux préoccupations des communautés scientifiques, techniques, administratives ;
- les enfants étrangers s’adaptent rapidement à leur nouveau milieu de vie, ils apprennent la langue du pays de résidence dans de bonnes conditions ;
- ils pourront réintégrer facilement une structure de leur pays d’origine car les disciplines les plus importantes sont dispensées dans leur langue d’origine,
- les parents français sont demandeurs de la création d’une telle structure.
Sections internationales
Elles ont pour déclaration de principe :
"Le but des sections internationales est de faciliter l’intégration des élèves étrangers dans le système éducatif français et de former des élèves français à la pratique approfondie d’une langue étrangère, en particulier par l’utilisation de cette langue dans certaines disciplines."
En pratique :
- le programme français est appliqué dans sa quasi-totalité. Des aménagements d’horaires portant sur les activités d’éveil sont prévus en primaire, les élèves étrangers sont regroupés pour l’enseignement de leur langue maternelle. Dans les collèges et lycées, les programmes d’histoire et géographie sont dispensés en français et dans la langue maternelle. Un enseignement de langue étrangère de 4 heures par semaine est également prévu en plus du programme français.
- l’enseignement prépare les élèves soit à l’OIB (Option Internationale du Baccalauréat), soit à un baccalauréat bi-national.
- les enseignants étrangers sont soit mis à disposition des pays intéressés, soit recrutés et rémunérés par les associations de parents.
En définitive, on verra que Bruxelles n'a pas retenu la solution École Européenne pour Grenoble. Son refus était basé sur le fait qu’aucune institution relevant de l’Union Européenne n’existait dans la région (argument qui ne pourrait être retenu maintenant), et qu’un problème financier se posait.
Pas à pas de 1971 à la rentrée scolaire de 2002
Le Rectorat tardant à faire connaître sa décision quant à l’instauration de sections franco-allemande, puis franco-britannique, l’ILL a avancé seul tout en poursuivant les discussions. Dès lors, de septembre 1973 à la rentrée 1991
- l'ILL a assuré
- le recrutement des enseignants,
- géré leurs contrats,
- assuré les rémunérations,
- comblé le déficit des transports scolaires
- participé à des dépenses de matériel.
- L’ESRF a pris en charge une partie des rémunérations.
- Le Comité d’Entreprise de l’ILL, puis celui de l’ESRF, ont apporté leur soutien par des subventions à l’Ecole de la Houille Blanche permettant, en particulier, l’achat de livres et d’abonnements, etc.
Un groupe de travail s’est constitué afin d’étudier l’option correspondant aux demandes du personnel allemand et britannique (A. Hewat, S. Mason, R. May, P. Timmins, C. Collet).
L'enseignement primaire
Septembre 1968
De 1968 à 1970, les enfants allemands relevant de l’Ecole Primaire sont scolarisés à Percevalière à Seyssinet, dans un appartement loué par l’ILL. Grâce à l’intervention du Dr. W. Hasenclever, premier Chef du Département Administratif et Financier de lILL, un enseignant allemand, M. S. Raithel, est mis à disposition de l’ILL, détaché par son administration d’origine qui assure sa rémunération. Beaucoup de parents estiment que cette scolarisation n’est pas satisfaisante par manque de contacts avec les enfants français. Une autre solution est adoptée pour ceux qui le souhaitent : les enfants allemands fréquentent l’Ecole Primaire de leur quartier et sont regroupés, 2 après-midis par semaine à "l’Ecole d’Application Clémenceau - Garçons", pour des cours d’allemand langue maternelle. Cet enseignement est réparti entre M. Raithel et Mme Dureau qui est alors engagée par l’ILL.
Ces dispositions se sont avérées quelque peu acrobatiques : il fallait en effet transporter les enfants d’un lieu de cours à un autre... Une trentaine d’enfants ont bénéficié de cet enseignement éclaté.
Septembre 1973
L‘École Primaire de la Houille Blanche est déclarée "école à statut particulier" et le Rectorat autorise l’ILL à mettre à sa disposition des enseignants allemands, français-langue étrangère, et ultérieurement, anglais. Les enfants allemands et anglais du personnel sont admis en priorité et les français du secteur scolaire sont sélectionnés. En effet, le Directeur de l’Ecole doit refuser des candidats par manque de places et par souci de préserver un équilibre de nationalité dans chaque classe. Voici comment cela fonctionnait selon Hiltrud Dureau et Traudel May, toutes deux enseignantes à l’Ecole.
Pendant cette période, les classes regroupent un maximum de 25 élèves :
- en Cours Préparatoire (CP), allemands et anglais apprennent à lire et écrire dans leur langue maternelle pendant le premier trimestre, puis en français à partir du 2ème trimestre scolaire. Ils suivent les autres heures de scolarité avec les jeunes français du même CP. Les enfants français apprennent l’allemand ou l’anglais à raison de 30 minutes par jour.
- du CE1 au CM2, les heures de langue maternelle sont fixées à une heure par jour, de même que le français langue étrangère. Les étrangers ne parlant pas français suivent un cours de français accéléré, puis des cours de soutien.
Par l’arrêté ministériel du 23 mai 1980 et Décrets et arrêtés de mai 1981, l’Ecole de la Houille Blanche bénéficie du statut d’école à statut particulier (Réunion du 23/04/1986)
L'enseignement secondaire
Ce fut un parcours long et difficile !
Septembre 1973
En même temps que pour l’Ecole de la Houille Blanche, l’ILL est autorisé par le Rectorat à mettre à disposition des Collège et Lycée des Eaux Claires des enseignants d’allemand et anglais langue maternelle et français langue étrangère.
- au collège, les enfants étrangers sont regroupés dans une section dite "internationale" au niveau de chaque classe. Les cours de langue maternelle s’ajoutent au programme du CES, à raison de 3 heures par semaine. Une enseignante de français langue étrangère regroupe les élèves ne maitrisant pas le français pour un enseignement accéléré ou de soutien, dans la mesure de ses disponibilités.
- au lycée, les mêmes principes sont appliqués, mais les cours en langue maternelle sont limités à 2 heures par semaine.
Il s’avère rapidement que ce fonctionnement n’est pas favorable pour les jeunes allemands ou anglais, qui ne parviennent pas - ou difficilement - à s’intégrer dans leurs classes. Les enseignements en langue maternelle sont limités, les enseignements en français sont insuffisants. De plus, ces adolescents acceptent mal d’avoir été coupés de leur environnement habituel (cadre scolaire bien connu, copains, etc.)
1986/87 - Mise en place des sections internationales
Lors d’une réunion fin 1986 avec le Rectorat, le Pr. R. Haensel, alors Directeur de l’ILL, défend à nouveau, mais sans succès, l’instauration d’une Ecole Européenne à Grenoble en faisant ressortir les points primordiaux suivants :
- la base de l’enseignement pour les étrangers doit être la langue maternelle ;
- dans chaque classe, il faut 50 % de français, 50 % d’étrangers ;
- les français sont demandeurs d’apprentissage d’une langue étrangère très jeunes ;
- les rémunérations des enseignants doivent être identiques, etc.
Devant le refus persistant de Bruxelles, la solution des sections internationales semble donc la seule voie d’amélioration de l’enseignement pour les jeunes étrangers.
Début 1987, le Recteur d’Académie de Grenoble transmet au Ministère de l’Education Nationale une demande officielle d’ouverture de sections internationales dans le premier et le second degrés. Il charge M. Xavier Becker, proviseur du Lycée de Tournon, d’étudier la mise en place de sections internationales au Collège Stendhal, mission qu’il va assumer tout en conservant la responsabilité du Lycée de Tournon ! L’ouverture de sections internationales est effective à la rentrée 1987 à Stendhal, sous la responsabilité de M. Becker, désormais proviseur de l’établissement. Ce sont les sections allemande, anglaise, espagnole, italienne, dites "sections à statut spécial". Les contrats et rémunérations des enseignants allemands et anglais relèvent toujours de la responsabilité de l’ILL et de l’ESRF jusqu’au début de l’année scolaire 1991.
1988 - L'ESRF entre en piste
L’accord créant l’ESRF est signé en décembre 1988. Dès lors, l’ILL et l’ESRF vont faire front commun pour accélérer les interventions auprès du Rectorat, du Ministère de l’Education, de la Municipalité de Grenoble, des instances concernées des gouvernements britannique et allemand. Sont intervenus simultanément ou successivement :
- pour l’ILL : MM. Day, Dubbers, Eitner, Fender, Lettow, Schofield, Spilker.
- pour l’ESRF : MM. Bach, Lawrence, Witte, etc.
L’un des arguments essentiels à la base de ces interventions est que l’Etat Français doit respecter ses engagements.
1993 - L'ADEIRG devient un acteur majeur
(le texte qui suit a été élaboré à partir des documents d’archives de l’ILL qui s’arrêtent à 2000)
La région se développe dans ces années 1990. Tout comme l’ILL et l’ESRF, les multinationales se heurtent au problème du recrutement de personnels étrangers qui hésitent, voire renoncent à s’installer à Grenoble en évoquant les problèmes scolaires.
Les actions précédentes vont alors être renforcées par la création, début 1993, de l’ADEIRG (Association pour le Développement de l’Enseignement International dans la Région Grenobloise) à l’initiative de l’entreprise Becton Dickinson. Elle a son siège social chez Becton Dickinson et ses statuts sont publiés au J.O. du 12/05/1993.
Ses objectifs :
«analyser les besoins des entreprises et organismes multinationaux installés ou s’installant dans la région, en matière d’enseignement international. Plus précisément, elle a pour but de favoriser l’accès des enfants de leurs personnels étrangers à des enseignements adaptés et de prendre les initiatives nécessaires à l’amélioration des systèmes éducatifs actuels, tant sur le plan matériel que pédagogique.»
L'ILL, l'ESRF, Caterpillar, puis SGS-Thomson, Hewlett-Packard, le Pôle Européen Universitaire et Scientifique vont rapidement s’associer à cette initiative. M. J.C. Bühler, Directeur des Ressources Humaines Europe de Becton Dickinson, en assurera la présidence jusqu’en 2000. Les adhérents sont tous représentés au Conseil d’Administration, la secrétaire est Patricia Ritschard (ILL) et le Trésorier est M. Witte (ESRF).
Dès la constitution de l’ADEIRG, M. Bühler entame une série de démarches auprès du Conseil Général de l’Isère, de la Municipalité de Grenoble, de l’Académie de Grenoble, de l’Inspection d’Académie, en liaison avec les associations de parents d’élèves, le Principal du Collège et le Proviseur de Stendhal. Ces démarches seront renouvelées au cours des années suivantes auprès du Conseil Régional avec, en particulier, le soutien du Sénateur Cazenave.
Les premiers problèmes soulevés sont la vétusté des installations et l’insuffisance de cours de français. Une solution est envisagée et sera discutée longuement, celle de la rénovation de l’ancienne Ecole Normale de Jeunes Filles Jean Bocq et du Lycée Stendhal.
1995 à 2002 - Le projet de Cité Scolaire Internationale à Europole
1995/96 : La situation évolue notablement grâce à une proposition de la Municipalité de Grenoble, menée par M. Destot, proposition ayant fait l’objet d’une décision favorable du Conseil Municipal. La Municipalité propose d’implanter une véritable Cité Scolaire Internationale (CSI) à Europole, elle s’engage à fournir le foncier et à étudier la question des équipement sportifs. Il est demandé formellement à la Région d’inscrire ce projet dans son programme d’investissement et de donner mandat à la Ville pour mener à bien la construction de la nouvelle Cité.
Dès lors, un groupe de projet est mis en place par le Rectorat auquel prend part M. Bühler, Président de l’ADEIRG. Un pré-programme est élaboré et doit être validé à fin 1997. Le projet de construction est finalisé fin 1998 mais le projet Europole n’inclut pas l’Ecole Primaire.
M. Guille, proviseur du Lycée Stendhal sera chargé de mission pour l’ensemble du dispositif international. L’ADEIRG soutient M. Guille.
1996/1997 : le projet Europole avance !
Lors de l’Assemblée Générale de l’ADEIRG de Juin 1997, M. Bühler en rapporte l’état d’avancement : la Cité Scolaire Internationale est prévue pour 1200 élèves. Le projet doit être élaboré façon campus. La Région Rhône-Alpes est maître d’ouvrage. Le Groupe d’architectes "Groupe 6" est missionné pour la conception et le suivi de la construction. Contractuellement, la construction devrait être terminée début 2001, l’aménagement interne terminé pour une ouverture des portes en septembre 2001.
Le projet de construction de la Cité Scolaire Internationale Europole est présenté officiellement en octobre 1998 par M. Carles, Vice-Président du Conseil Régional, puis par M. Destot, en février 1999, en présence de M. Moscovici, Ministre Délégué aux Affaires Européennes. A cette occasion, M. Destot a “rendu hommage au concours apporté par l’ADEIRG à ce projet”. De nombreux problèmes techniques se posent et retardent constamment l’avancement des travaux. L’ADEIRG reste vigilante !
Septembre 2002 : la CSI ouvre enfin ses portes...
Autres projets portés par l'ADEIRG
Pendant la période 1993 à 1999/200, l'association s'est aussi battue pour :
- l’ADEIRG participe à l’élaboration d’une Charte de l’Enseignement International : un premier projet est présenté au Recteur en septembre 1994. Cette Charte prévoit les objectifs de l’enseignement international à Grenoble, les moyens de les atteindre : programme, organisation. Elle sera entérinée en 1999.
- En parallèle, l’ADEIRG a participé à la création de la section américaine Marshall McLean au Collège Lionel Terray et au Lycée du Grésivaudan, pour les élèves dont il faut assurer une continuité d’enseignement de type nord-américain. La procédure d’accréditation s’avère longue et quelque peu compliquée mais elle aboutit en 1998. Cette section permet la continuité des études effectuées à Meylan dans le système américain. Elle accueille de 50 à 75 élèves. L’enseignement est payant. A partir de la rentrée 2014/2015, elle devrait être hébergée à la CSI.
Où en est-on en 2014 ?
Merci à Mme M.N. Tison, proviseur de la CSI, qui a bien voulu nous accueillir (H. Dureau, A. Filhol, G. Collet et moi-même), et nous donner quelques renseignements :
- cinq écoles élémentaires fonctionnent à Grenoble : la Houille Blanche pour les sections allemande et anglaise, Jean-Jaurès pour l’italien, Bizanet pour l’espagnol, Anthouard pour le portugais, Cornélie Gémond pour l’arabe.
- pour le second degré, ce sont les Collège et Lycée regroupés à la Cité Scolaire Internationale Europole. Ils comprennent 6 sections : anglais, allemand, italien, espagnol, portugais, arabe. La CSI héberge également “The Americain School of Grenoble”.
- à partir de la rentrée 2014, le Lycée A. Argouges devrait accueillir une section chinoise, puis une section américaine en 2015.
La CSI rassemble actuellement 580 élèves au Collège et 540 au Lycée. C’est le seul établissement international public et gratuit en France (les autres établissements internationaux sont privés ou sont publics mais avec des sections payantes). Les candidatures se font par Internet. La sélection consiste en des tests de langue à l’écrit et à l’oral. On ne distingue pas les jeunes par leur nationalité : la sélection porte sur les seules connaissances linguistiques. Dans le même esprit, les enseignants sont recrutés sur leur compétence, quelle que soit leur nationalité. On ne parle plus “langue maternelle, langue étrangère”, mais “langue de section”.
Au cours de cet entretien, Mme Tison a fait référence
- au Contrat d’objectifs de la CSI, qui comprend 3 axes :
- répondre aux besoins spécifiques des élèves,
- préserver l’épanouissement personnel : tout mettre en oeuvre pour que les jeunes soient heureux et viennent aux cours avec enthousiasme, éliminer la notion de bachotage,
- favoriser le multiculturalisme.
- au Conseil pour la Vie Lycéenne lequel regroupe :
- 10 élus participants à la prise de décision
- des représentants du personnel,
- des parents d’élèves,
- des membres de droit dont une personnalité qualifiée. C’est à ce dernier titre que M. Schober, Directeur Scientifique de l’ILL, participe à ce Conseil.
Commentaire final de l'auteur
Ici se termine ma mission ! J’ai tenté de reprendre les grandes lignes de l’aventure de l’enseignement international à Grenoble indépendamment de tout jugement de valeur. J’aurais souhaité rassembler, ainsi que ceux qui m’ont apporté leur concours, plus de témoignages de la part de parents ou de jeunes qui ont suivi cet enseignement, dans le passé mais aussi dans le présent... qu’ils soient allemands, britanniques et même français. N’oublions pas en effet que, grâce à ce système, de jeunes français ont pu et peuvent toujours apprendre une langue vivante dans un "mini-bain linguistique", se frotter à d’autres coutumes, ...
Je remercie sincèrement celles et ceux qui m’ont encouragée !
Christiane COLLET
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Texte de Christiane COLLET-DESMEAUX (juin 2014) avec le concours de Hiltrud Dureau et de Alain Filhol.
Nos remerciements à :
- C. Fauchier et E. Malosanne qui ont recherché et exhumé les archives "enseignement international" de P. Ritschard pour la période 1992-2000, avec l’accord de la Direction de l'ILL,
- J. Dekerpel, T. May, C. Pratt, P. Ritschard,
- L. Pouillon, pour sa relecture attentive de ce texte.